Que faut-il savoir sur les emballages biodégradables en 2019 ?
Les emballages biodégradables ont actuellement le vent en poupe, car ils semblent apporter certaines réponses aux problématiques liées au respect de l’environnement. Mais qu’est-ce qu’un emballage biodégradable au juste ?
Un emballage est dit biodégradable si l’ensemble de ses constituants peuvent se décomposer intégralement, grâce à l’action de micro-organismes extérieurs, dans un court laps de temps, de six mois maximum, sans que cela n’ait un effet néfaste sur le milieu naturel.
Les avantages de l’emballage biodégradable
Si l’argument principal de l’emballage biodégradable est de réduire l’usage massif du plastique qui pollue les sols, les océans et les cours d’eau, ils disposent également de bien d’autres avantages qui ne sont pas à négliger. Premièrement, ils sont conçus à partir de matériaux renouvelables, tels que la fécule de pomme de terre, l’amidon de maïs, ou encore le bois et le bambou. Ils peuvent aussi être constitués de déchets agricoles, tels que la fibre de canne qui est disponible en grande quantité. D’autre part, ils émettent moins de 70 % de CO2 à la fabrication, par rapport aux emballages en plastique, ce qui est considérable. Enfin, le coût de fabrication est stable comparé à celui du plastique, qui dépend fortement du prix du pétrole qui lui ne cesse d’évoluer.
De surcroît, opter pour un emballage biodégradable est également un formidable atout commercial pour les entreprises. En France, en raison du développement notable d’une conscience écologique, plus de la moitié de la population fait du respect de l’environnement l’un de ses critères principaux de sélection des produits, lors de ses achats. De fait, pour répondre à ces attentes, les marques doivent être irréprochables sur l’aspect écologique de leurs produits et de leurs emballages, pour bonifier leur image auprès des consommateurs.
L’emballage biodégradable, une alternative crédible au plastique ?
Selon une étude réalisée en août 2019, par le cabinet britannique GlobalData, 35% des consommateurs seraient davantage enclin à acheter des emballages sans plastique, plutôt que recyclable. Par ailleurs, le gouvernement britannique a annoncé le financement d’un projet visant à réduire les plastiques à usage unique et à créer des alternatives biodégradables, à la hauteur de 60M de livres, soit 66 millions d’euros. En France, un pacte national a été co-signé, en février 2019, par Brune Poirson, ministre de la Transition Écologique et Solidaire, 13 entreprises et deux ONG, afin de limiter l’usage du plastique dans les emballages et d’encourager les solutions alternatives, telles que le compostable, dans les six années à venir.
Le biodégradable semble donc une piste envisagée avec sérieux par les gouvernements, mais il ne s’agit pas de la seule alternative possible pour consommer tout en étant respectueux de l’environnement. En plus des emballages en plastique recyclé intégrés dans un cycle fermé, on peut également évoquer le développement de la vente en vrac, les consommateurs venant s’approvisionner en magasin, en amenant leurs propres contenants. En outre, l’avenir du biodégradable passe sans doute par le compostable qui se développe, pour le moment, à l’échelle locale en France, avec la mise en place, par certaines municipalités, de collecte de déchets et l’installation de composteurs dans certains quartiers.